le Président du Rwanda et Président de l'Union africaine (UA), Paul Kagame, a félicité la Commission économique pour l'Afrique (CEA) pour avoir mobilisé les parties prenantes à un dialogue réunissant le secteur public et le secteur privé.
Paul Kagame, président du Rwanda

Lors d'un discours prononcé à l'occasion de l'ouverture du Forum des entreprises et de l’investissement en Afrique,  qui s'est déroulé, le 30 janvier, à Addis-Abeba, le Président du Rwanda et Président de l'Union africaine (UA), Paul Kagame, a félicité la Commission économique pour l'Afrique (CEA) pour avoir mobilisé les parties prenantes à un dialogue réunissant le secteur public et le secteur privé.

«Je félicite la CEA et ses partenaires pour cet effort visant à attirer les chefs d'entreprise dans ce dialogue sur les investissements du secteur public-privé en Afrique », a déclaré Paul. Kagame, ajoutant que « cela aurait du être fait depuis longtemps et j'espère que cela deviendra un événement régulier lors de nos Sommets ». Le nouveau président en exercice de l'UA fait ainsi appel à une collaboration plus étroite entre le secteur privé et les gouvernements africains pour accroître les opportunités économiques et l'esprit d'entreprise en Afrique.

 

Dans le même ordre d'idées, Moussa Faki,  président de la Commission de l'Union africaine (CUA), encourage les hommes d'affaires, présents au Forum à « profiter » rapidement des opportunités d'investissement sur le Continent, avant qu'il ne soit trop tard.

 

Le Forum a servi de plate-forme aux chefs d'Etat et de gouvernement africains, afin qu’ils discutent avec les secteurs public et privé africain et américain sur les indicateurs favorisant une croissance tirée par le secteur privé sur le Continent.

 

Aigboje Aig-Imoukhuede, président de Coronation Capital Mauritius Ltd, décrit le Forum comme une plate-forme qui pourrait marquer « le début d'un « Davos africain » qui a lieu chaque année après le Sommet de l'UA ».

S'exprimant lors d'une table ronde sur la santé, Aig-Imoukhuede exhorte, à son tour, les secteurs privé et public à prendre le Forum au sérieux, estimant que « ce nouveau partenariat sert de terrain fertile pour le développement du secteur de la santé en Afrique ». Et de poursuivre : « Le secteur privé a un rôle à jouer pour façonner les marchés de la santé en Afrique. Car une bonne santé est une bonne aubaine.et investir dans la santé est à la fois un impératif commercial et social ».

Pour sa part, Ali Mufuruki, président de la Société de gestion de services en Afrique (AMSCO), se dit  « très heureux et humble » de l'opportunité de parler non seulement pour lui, mais de « représenter aussi la voix du secteur privé africain dans son ensemble ». Il déplore cependant « le décalage existant entre les agendas politiques et commerciaux africains », notant que « les grandes décisions qui affectent la cause commerciale en Afrique de la manière la plus profonde sont prises ici à Addis-Abeba ».  Et d'ajouter que le Forum doit rendre Addis-Abeba pertinent pour le secteur privé africain « de la même manière que Bruxelles l’est pour nos homologues européens ou Washington DC pour les entrepreneurs américains ». S'adressant aux organisateurs du Forum (CEA et CCA - Conseil des entreprises privées en Afrique), M. Mufuruki exprime l'espoir que  « nous aurons davantage ce genre d'événements et que vos organisations continueront à utiliser leur pouvoir de rassemblement considérable pour renforcer la collaboration entre les secteurs privé et public africains ».

Commentant la rentabilité des entreprises en Afrique, Jonathan Nash, PDG par intérim de Millennium Challenge, déclare que « les entreprises et les investisseurs américains sont de plus en plus conscients du potentiel économique du continent et que les investissements de son entreprise en Afrique totalisent plus de 8,4 milliards de dollars et représentent 70% de son chiffre d'affaires ». Et d'ajouter : « Nous continuerons à travailler pour forger des partenariats solides et innovants avec le secteur privé, la société civile, les fondations et d'autres pour augmenter l'impact de nos investissements collectifs ».

 

Enfin, Vera Songwe, Secrétaire exécutive de la CEA, exprime sa satisfaction à l'égard des chefs d'État qui ont montré leur engagement à ouvrir la voie aux investisseurs privés en Afrique, précisant que « la CEA mettra ses capacités analytiques au service de l'UA et du secteur privé pour faciliter le développement et la mise en œuvre de politiques favorables aux entreprises, telles que la ZLEC ».

Le Forum, qui a eu lieu en marge du Sommet de l'Union africaine, a attiré plus de 150 participants, dont le Premier ministre d'Éthiopie, Hailemariam Desalegn, le Président Uhuru Kenyatta du Kenya, le Président Filipe Nyusi du Mozambique, le Président Macky Sall du Sénégal, le Président Mahamadou Issoufou du Niger, le Président Paul Kagame du Rwanda, le Président de la CUA, Moussa Faki Mahamat et des cadres supérieurs clés de sociétés américaines et africaines. L'événement comportait des tables rondes sur le commerce et la diversification, l'énergie, l'agroalimentaire et la santé.