Le prince héritier saoudien Mohammed Ben Salman, souvent désigné par ses initiales MBS, serait proche du milieu de la nuit et amateur de plaisirs illicites aux yeux de l'Islam, alors qu'il est censé en incarner l'autorité.
Selon des révélations de The Economist, le prince de 36 ans serait amateur d'alcool, mais aussi de drogue et de femmes. Il laisserait libre cours à ses penchants lors de fêtes où la présence de dizaines de mannequins est de mise, celles-ci devant prouver qu'elles ne sont pas porteuses de maladies sexuellement transmissibles avant d'y prendre part.
Ce côté sulfureux se retrouverait également dans ses affaires. Outre les accusations le désignant comme le commanditaire de l'assassinat du journaliste Jamal Kashogghi, qui ont durablement terni son image et l'ont mis au ban des pays occidentaux pendant plusieurs années, MBS est soupçonné de financements occultes mais aussi de fraude autour de l'acquisition et la rénovation d'un château qu'il possède en banlieue parisienne.
Fait intéressant, le média révèle qu'enfant, Mohammed Ben Salmane était surnommé "le petit Saddam", en raison de ses points communs avec le dictateur irakien. Comme lui, le Saoudien a longtemps été solitaire et rejeté, il nourrit une forte admiration pour Alexandre le Grand et il est issu d'un milieu relativement modeste. Surtout, ses premiers pas au pouvoir se sont faits sous le signe de l'autoritarisme avant qu'il n'assouplisse ses positions au fil des ans, et tende finalement vers le progressisme.
Le prince héritier d'Arabie saoudite est aujourd'hui considéré comme la locomotive de la modernisation du pays, notamment au niveau des mœurs et des droits des femmes. Sous son impulsion, les concerts de musique sont désormais autorisés dans le royaume, tandis que les Saoudiennes peuvent désormais sortir sans avoir à être accompagnées par un homme et qu'elles ont obtenu l'autorisation de conduire.