Les dix économies qui obtiennent la meilleure note sont la Nouvelle-Zélande, Singapour, la RAS de Hong Kong en Chine, le Danemark, la République de Corée, les États-Unis, la Géorgie, le Royaume-Uni, la Norvège et la Suède.
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Il ressort du rapport Doing Business 2020 de la Banque Mondiale que les gouvernements de 115 pays ont mis en œuvre 294 réformes, au cours de l'année précédente, dans le but de faciliter les conditions d’exercice du secteur privé ; ouvrant la voie à davantage d'emplois, à une expansion de l'activité commerciale et à une augmentation des revenus pour un grand nombre d’habitants.

Dix-septième édition de l’étude annuelle évaluant les réglementations qui facilitent ou limitent l'activité des petites et moyennes entreprises, le Rapport revient sur les réformes mises en œuvre dans dix domaines d'activité économique et dans 190 pays du monde, sur une période de douze mois expirant le 1er mai 2019. Les environnements favorables aux entreprises sont associés à de moindres niveaux de pauvreté, tandis que l’efficacité des processus réglementaires stimule l’entreprenariat, les startups, l'innovation et l'accès au crédit et aux investissements.

Selon David Malpass, président du Groupe de la Banque mondiale, « les gouvernements peuvent promouvoir un développement axé sur le marché et favoriser une croissance à base élargie en adoptant des réglementations qui aident les entreprises à exister, à embaucher et à accroître leurs activités. L'élimination des obstacles pour les entrepreneurs est synonyme d’amélioration de l’emploi, de hausse des recettes fiscales et d’augmentation des revenus, soit autant d'éléments requis pour réduire la pauvreté et améliorer les niveaux de vie ». 

En fait, l’étude Doing Business n’est pas censée servir de guide à l’investissement, mais pour fournir des indicateurs sur l'évolution du cadre d'activité des entreprises et la facilité de faire des affaires à travers le monde.

Les dix économies où le climat des affaires s'est le plus amélioré sont l'Arabie saoudite, la Jordanie, le Togo, Bahreïn, le Tadjikistan, le Pakistan, le Koweït, la Chine, l'Inde et le Nigéria. La Chine et le Togo figurent dans le top 10 pour la deuxième année consécutive, et l'Inde pour la troisième année d'affilée, signe que les processus de réforme de la réglementation des affaires s’inscrivent sur plusieurs années. Bahreïn est le pays qui a mis en œuvre le plus grand nombre de réformes et il a progressé dans neuf des dix domaines évalués par l'étude. La Chine et l'Arabie saoudite suivent, avec huit réformes chacune.

 

3500 réformes de l’environnement des affaires adoptées dans 186 des 190 économies étudiées

Les dix économies qui obtiennent la meilleure note dans le classement sur la facilité de faire des affaires sont la Nouvelle-Zélande, Singapour, la RAS de Hong Kong en Chine, le Danemark, la République de Corée, les États-Unis, la Géorgie, le Royaume-Uni, la Norvège et la Suède. Les pays les plus performants se sont en général dotés de systèmes numériques pour la constitution d'une société, la déclaration des revenus et les procédures liées aux transferts de propriété.

L’étude met en revanche en évidence que 26 pays ont pris des mesures ayant entraîné de nouveaux obstacles à l'activité des entreprises, en augmentant notamment les coûts d'exploitation. Les conditions d'exercice d’un entrepreneur diffèrent considérablement selon le niveau de performance des pays. Par exemple, il faut en moyenne près de six fois plus de temps pour créer une entreprise dans les économies figurant dans les 50 derniers rangs du classement que dans les 20 premiers. Le transfert de propriété dans les 20 premiers pays prend moins de deux semaines, contre trois mois dans les 50 derniers. Enfin, le raccordement au réseau électrique dans une économie figurant dans les 50 derniers rangs du classement prend deux fois plus de temps en moyenne que dans les 20 premiers, et le coût de ce raccordement y est 44 fois plus élevé en pourcentage du revenu par habitant.

L’étude Doing Business évalue les avancées dans dix domaines : création d'entreprise, obtention de permis de construire, accès à l'électricité, enregistrement des biens fonciers, obtention de crédit, protection des investisseurs minoritaires, paiement des impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats et règlement des faillites. Un autre domaine, celui de l'emploi de main-d’œuvre, est également mesuré, mais il n'est pas pris en compte dans le classement.

Au cours de la période étudiée, les réformes ont principalement porté sur l'obtention de permis de construire, l'accès à l'électricité et le paiement des impôts. De fait, les réformes concernant les permis de construire et l'accès à l'électricité ont bondi ces dernières années. La plupart des 37 pays qui ont simplifié la délivrance des permis de construire ont rationalisé les échanges entre les organismes concernés pour l'approbation préalable et les inspections. Pour raccorder plus efficacement les entreprises au réseau électrique, 16 économies ont réalisé des investissements considérables dans la modernisation de leurs infrastructures. Résultat : la durée moyenne des coupures d'électricité dans le monde a été réduite de plus de 8 % entre 2017 et 2018.

A noter que, depuis son lancement en 2003, l'étude Doing Business a recensé l’adoption de plus de 3500 réformes de l’environnement des affaires dans 186 des 190 économies étudiées.