Le programme ABE Initiative aide les entreprises japonaises qui investissent en Afrique à s’implanter. Dans certains pays, comme l’Afrique du Sud, les participants au programme sont d’un précieux apport.
Université De Tokyo, Japon

L’Ambassadeur du Japon au Maroc, Shinozuka Takashi, a reçu, ce 17 octobre, le sixième groupe de participants marocains au programme de coopération japonaise « African Business Education (ABE) Initiative for the Youth ». Les huit participants constituant ce groupe bénéficieront d’une bourse d’études pour poursuivre une formation académique supérieure (Master) dans des universités japonaises, avec l’opportunité de parachever leur cursus par des stages au sein d’entreprises nippones. Depuis le début du Programme au Maroc, en 2015, le nombre de bourses d’études octroyées à des participants marocains s’élève à 73.

 

Le programme « ABE Initiative », mis en place par la JICA (Agence Japonaise de Coopération Internationale) et financé par le Gouvernement du Japon, a été initié suite aux recommandations de la 5ème Conférence Internationale de Tokyo sur le Développement de l'Afrique (TICAD V) qui s’est tenue à Yokohama en 2013. Depuis son lancement, de nombreux jeunes africains ont bénéficié du programme et se sont vus ouvrir les portes des universités et entreprises japonaises.

 

L’objectif d’« ABE Initiative » est de permettre aux jeunes africains non seulement d’enrichir leurs acquis afin d’être en mesure de contribuer à l’essor économique et social de leur propre pays, mais également de créer par leurs expériences un réseau de professionnels chevronnés capables d’appuyer efficacement l’investissement japonais en Afrique.

 

A ce titre, Shinozuka Takashi explique que « le programme aide les entreprises japonaises qui investissent en Afrique à s’implanter. Dans certains pays, comme l’Afrique du Sud, les participants au programme sont d’un précieux apport ». Et d'espérer que ce sera également le cas au Maroc, ajoutant que « des fabricants de pièces automobiles japonais pourraient investir dans le Royaume après la fin de la pandémie, du fait de la relocalisation prévue d’entreprises situées en Asie ».

 

Les bénéficiaires du programme

A l’heure actuelle, l’« ABE Initiative » bénéficie à 54 pays africains. Les participants visés sont composés des trois types de personnel suivants :

a. Personnes du secteur privé                           

Jeunes individus engagés ou sur le point d'être engagés dans des activités économiques dans le secteur privé local entretenant des liens forts avec des sociétés japonaises.

b. Officiels gouvernementaux

Jeunes officiels tels que fonctionnaires prenant part à la gouvernance et à l'élaboration des politiques afin d'appuyer les industries auxquelles les sociétés japonaises sont susceptibles de contribuer.

c. Educateurs des Jeunes

Individus responsables de l'éducation dans les établissements d'enseignement supérieur et les institutions de formation technique professionnelle en Afrique.

H.B

Si nous voulons être efficaces à l'ère du COVID et dans tout ce qui va suivre, nous devons être prêts à rompre avec la tradition et à adapter de nouvelles façons créatives de fonctionner.
NJ Ayuk, PDG, Centurion Law Group

Dans les meilleures circonstances économiques, payer pour des services juridiques peut être difficile pour les petites entreprises et les startups. Avec la pandémie COVID-19 qui fait actuellement des ravages sur l'économie mondiale - et les flux de trésorerie des entreprises - il y a de fortes chances que les entreprises du monde entier mettent leurs besoins juridiques en veilleuse. Ce ne serait pas la première fois ; pendant la Grande Récession, par exemple, la croissance de la demande de services de cabinets d'avocats américains est passée de 4,1% en 2007 à -5,1% en 2009.

Si le report actuel des services juridiques, compte tenu des conditions du marché, est compréhensible, il s’agit d’une pratique risquée qui expose les entreprises à des oublis dans des domaines allant de la rédaction de contrats à l’établissement de politiques de l’emploi. Cela, à son tour, augmente le risque de responsabilité coûteuse alors qu'il pourrait être plus difficile que jamais pour les entreprises de payer pour une défense juridique ou des règlements.
Le fait est que des services juridiques de qualité ne devraient pas être hors de portée financière des entreprises, quelle que soit leur taille, et il appartient à la profession juridique de s’assurer qu’ils ne le soient pas. Nous devrions apporter des changements significatifs à notre mode de fonctionnement qui répondront aux besoins des entreprises maintenant et pendant toute nouvelle normalité économique à laquelle nous sommes confrontés après la pandémie.

Plus tôt cette année, American Lawyer a félicité les avocats nord-américains pour « se mettre à la hauteur » en maintenant une communication ouverte avec les clients et en faisant preuve de souplesse dans la façon dont ils offraient des services pendant les périodes difficiles.

Plus d’entre nous, dans le monde, devraient en faire de même.
Je crois qu'offrir des services juridiques flexibles, également appelés services juridiques à la demande, est un pas important dans cette direction. Les modèles flexibles permettent aux entreprises de travailler avec des avocats haut de gamme pour des projets donnés, et surtout pour beaucoup moins d'argent qu'elles ne dépenseraient pour engager un cabinet d'avocats ou employer un avocat interne. Les entreprises ont accès à des services juridiques abordables sans sacrifier pour autant leur qualité. Ce modèle aide également les avocats en leur offrant des opportunités de travail qu'ils n'auraient pas nécessairement autrement et en leur donnant plus de contrôle sur leurs heures.

Le modèle flexible rend les services juridiques de qualité abordables
Bien que les programmes de services juridiques flexibles varient selon le fournisseur, l'idée générale est que les entreprises travaillent avec des avocats sur des projets donnés. Les entreprises qui offrent ce service cultivent de grands bassins d'avocats agréés avec un large éventail de spécialités qui travaillent sur une base contractuelle. Lorsqu'une entreprise les contacte avec un besoin, des avocats qualifiés peuvent accepter le projet et se mettre immédiatement au travail. Dans la plupart des cas, les avocats travaillent à distance. Il n’existe aucune obligation pour les avocats de respecter les quotas d’heures facturables, et leurs tarifs ne tiennent pas compte des avantages sociaux ni des frais généraux. Tout cela rend les services juridiques flexibles pratiques et abordables, même pour les entreprises aux ressources financières limitées.

Le modèle flexible aide les avocats
Le modèle flexible répond également aux besoins des avocats et, à l’époque du COVID-19, il protège les moyens de subsistance des avocats participants. Au lieu de faire face au risque de licenciements, les avocats du modèle flexible sont plus susceptibles de continuer à travailler car ils représentent une option plus abordable que les associés de cabinets d'avocats traditionnels ou les avocats internes. De plus, dans un modèle flexible, les avocats participants peuvent être « partagés » entre les départements, et même entre les cabinets d'avocats ayant des accords en place, ce qui leur donne plus de possibilités d'être mis en relation avec des clients qui ont besoin de leurs compétences et de leur expertise.


Le modèle flexible prend également en compte les besoins des avocats ayant des enfants : pratiquer le droit en cas d'incertitude quant au maintien des écoles peut être extrêmement difficile. En Allemagne, par exemple, le gouvernement espèrent que les écoles pourront continuer les cours en personne, mais il n'y a aucune garantie. Pour les avocats ayant des enfants, des horaires flexibles et la possibilité de travailler à domicile peuvent être inestimables. De plus, travailler à distance dans le cadre d'un programme de services juridiques flexible est idéal pour les avocats qui ont des problèmes de santé sous-jacents ou des membres de famille vulnérables qui ne peuvent pas risquer d'être exposés au COVID-19. Même lorsque nous revenons à une économie forte et que la pandémie appartient au passé, des modèles flexibles donneront aux avocats la possibilité d'éviter les longues journées de travail qui sont courantes dans notre profession tout en poursuivant leur passion.

Nous devons être innovants
Comme je l'ai mentionné, un service juridique flexible n'est pas un concept nouveau. En fait, certaines entreprises américaines et européennes ont commencé à offrir ce service il y a plus de dix ans, au lendemain de la Grande Récession. Nous avons simplement besoin de voir plus d'entreprises dans le monde disposées à adopter ce nouveau modèle - et à continuer d'innover à partir de là. Les entreprises devraient examiner les besoins et les points faibles des clients potentiels, et trouver comment y remédier. Nous devrions chercher des moyens de soutenir les gens de notre profession, à tous les niveaux, et trouver comment les aider à réussir. Les entreprises qui réussissent dans d'autres domaines sont en constante évolution, en résolution de problèmes et, si nécessaire, en se réinventant. Les cabinets d'avocats devraient faire de même.
Si nous voulons être efficaces à l'ère du COVID et dans tout ce qui va suivre, nous devons être prêts à rompre avec la tradition et à adapter de nouvelles façons créatives de fonctionner. Nous devons commencer à regarder vers l’avenir dès maintenant afin de pouvoir répondre avec succès aux besoins des clients à l’avenir.

NJ Ayuk (PDG Centurion Law Group)

Bien que l'on observe, durant cette crise sanitaire,  une diminution de certains délits, il n’en demeure pas moins que d’autres infractions : fraude, cybercriminalité, corruption, blanchiment de capitaux… se développent à l’échelle internationale
Internet, crime, cyber

L’ensemble de la communauté internationale se trouve aujourd’hui confronté à une crise sanitaire sans précédent. La pandémie de Covid-19 a paralysé l’économie de la planète et même les plus grandes puissances se trouvent dans l’impasse, en l’absence d’un traitement véritablement efficace ou d’un vaccin qui, selon les prévisions les plus vraisemblables, ne pourra être mis sur le marché qu’à partir du premier trimestre 2021.

 

 

Bien que l’on observe, durant cette crise sanitaire,  une diminution de certains délits, il n’en demeure pas moins que d’autres infractions : fraude, cybercriminalité, corruption, blanchiment de capitaux… se développent à l’échelle transnationale, prenant parfois de nouvelles formes et échappant le plus souvent au contrôle des services de répression. En réalité, les Etats ont tout simplement sous estimé les impacts de cette crise sanitaire et n’ont pas pris le soin de les inscrire parmi leurs priorités stratégiques.

Qu’en est-il des agences de renseignement ? Et quelle a été la dynamique des organisations internationales en cette crise, face à de nouvelles formes et typologies de criminalité ?

 

Le risque sanitaire : un enjeu complètement oublié des services de renseignement

« La prévision provient uniquement des renseignements obtenus auprès de ceux qui connaissent la situation de l’adversaire », propos repris de l’ouvrage « l’art de la guerre » de Sun Tse,  célèbre stratège chinois du IVe siècle avant notre ère.

Dans le contexte actuel, le Covid-19 est ce redoutable ennemi contre lequel il aurait fallu se prémunir ! En fait, le renseignement est censé récolter, exploiter et diffuser des informations à l’effet d’éclairer le pays et ses dirigeants dans leurs choix stratégiques et de prévenir la survenance de tout risque sécuritaire et économique. C’est pourquoi on ne comprend pas pourquoi les risques sanitaires ont été totalement délaissés, alors qu’ils s’apparentent à ceux spécifiques au bioterrorisme.

L’Organisation internationale de police criminelle (INTERPOL) définit le bioterrorisme comme étant « la dissémination délibérée de virus, de bactéries, de toxines ou d’autres agents dangereux dans l’intention de provoquer des maladies, de tuer des personnes ou des animaux ou de détruire des espèces végétales ». Bien que la lutte contre le terrorisme demeure l’objectif commun, par excellence, de la majorité des agences de renseignement, le bioterrorisme constitue une priorité seulement pour quelques-unes d’entre elles.

 

Organisations internationales à vocation sécuritaire face aux défis de cette pandémie

L’ONUDC (Office des Nations unies contre la drogue et le crime), Interpol (Organisation internationale de police criminelle) et le GAFI (Groupe d’action financière) n’ont pas tardé à sensibiliser les pays contre les risques de criminalité auxquels ils pourraient être exposés en cette période de crise sanitaire.

L’ONUDC ne se prive pas de sensibiliser les Etats contre les risques criminels pouvant s’accentuer et évoluer à l’occasion de cette pandémie. Cette agence onusienne les invite à se mobiliser, en permettant aux organes sécuritaires de poursuivre leurs efforts et de tenir compte de cette situation exceptionnelle.  Celle-ci met également en avant l’importance de la coopération internationale, notamment avec les institutions internationales à vocation sécuritaire : Interpol, GAFI, ou encore Europol (Agence européenne de police criminelle. Ce qui permet aux dites instances d’élaborer une analyse pertinente des différentes menaces criminelles et d’éclairer les gouvernements sur les décisions stratégiques les mieux appropriées à adopter. Blanchiment de capitaux et financement du terrorisme, cybercrimes, corruption, fraude fiscale et non fiscale et escroqueries en tous genres sont autant de crimes nécessitant de tirer la sonnette d’alarme.

Pour sa part, Interpol œuvre dès le début à sensibiliser ses 194 pays membres contre les risques criminels liés au Covid-19. Cet organisme intergouvernemental n’a pas manqué de mettre en garde, dès le 13 mars 2020, contre les escroqueries financières liées à cette pandémie. Deux semaines après, il procède à la publication d’un guide destiné aux services chargés de l’application de la Loi, afin de leur permettre d’intervenir le plus efficacement possible aussi bien à l’égard du public qu’à l’encontre des criminels. Le guide en question comprend des orientations pour le maintien de l’ordre public, le contrôle des frontières, ainsi que l’accompagnement des autorités sanitaires. Le mois suivant, Interpol élabore un rapport spécifique consacré à l’évaluation des menaces mondiales liées à cette pandémie. Parmi celles-ci, le rapport mentionne une recrudescence des cybermenaces relatives aux logiciels malveillants et aux rançongiciels. Ledit rapport fait également référence aux risques, notamment de fraude et de contrefaçon de médicaments et d’anti-viraux et d’accroissement de la vente de drogue via le darknet.

Quant au GAFI, bien que ce groupe de travail n’ait pas encore été érigé en véritable organisation internationale, celui-ci démontre, une fois de plus, son apport fort considérable dans la prévention et la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (BC/FT). Ce groupe de travail international a ainsi publié un document sensibilisant les pays sur l’application de ses recommandations, selon une approche exclusivement fondée sur les risques. Un document qui se focalise sur les trois éléments ci-après :

-         _ les nouvelles menaces et vulnérabilités issues de la criminalité relatives à cette pandémie, ainsi que les impacts du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme ;

-         _ l’impact du Covid-19 sur les efforts de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme  des gouvernements et du secteur privé ;

-         _ des orientations aux gouvernements, en vue de porter une attention particulière aux activités caritatives et aux mesures de relance économique et de sauvetage financier pour les entreprises et les particuliers.

 

En outre, le GAFI a décidé, en ces circonstances exceptionnelles, de reporter temporairement les délais d’évaluation et de suivi des dispositifs nationaux de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Il a également estimé que les listes des juridictions soumises à une surveillance accrue ne seront pas revues lors de sa prochaine réunion plénière prévue au mois de juin 2020, accordant aux pays concernés un délai supplémentaire de quatre mois pour remédier à leurs insuffisances.

Finalement, force est de constater que la plupart des Etats se mobilisent dans la gestion de cette crise pour palier essentiellement aux risques sanitaires et sociaux-économiques, négligeant assez souvent les risques criminels.  Les organismes internationaux d’évaluation ne manqueront pas de relever qu’ils n’ont pas été assez réactifs face aux phénomènes criminels engendrés par le Covid-19. Un tel constat pourrait affecter, de manière négative, leurs notations et ne sera pas sans conséquence, y compris sur le plan économique.

Yassir Lahrach (E-Mail : lahrachyassir@hotmail.com)

Evaluateur international des dispositifs nationaux de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme

En 1918, le douanier scrute la ligne d'horizon pour apercevoir la fumée se dégageant des navires qui arrivaient sur le port.
Larbi Belbachir

Parmi les livres dont on attend la parution, au cours de cette année 2020, figure « Les douanes aux frontières du numérique » de Larbi Belbachir. Fruit d’une expérience de près de 40 ans, cet ouvrage laisse entrevoir les possibles solutions à une difficile équation : celle de concilier l’impératif de fluidité d’une frontière avec l’exigence de régulation des échanges qui deviennent, au fil du temps, extraordinairement plus croissants. Une réalité complexe qui exige une adaptation pour relever ce défi numérique.

 

Mais afin de pouvoir mieux appréhender cette réalité, une petite remontée dans le temps s'impose : En 1918, le douanier scrute la ligne d’horizon pour apercevoir la fumée se dégageant des navires qui arrivaient sur le port. Il avait, dès lors, plusieurs jours pour contrôler les déchargements et vérifier les déclarations. Et l’importateur avait quasiment tout un trimestre pour s’acquitter des droits et enlever sa marchandise.

 

En 2019, un siècle après, dans un monde globalisé, les mouvements trans-frontaliers de personnes, de biens et de capitaux sont devenus exponentiels. Cela a modifié l’échelle du temps pour le douanier qui, aujourd’hui, ne peut plus désormais opérer de la même manière. Avec des milliers de positions tarifaires et des millions de tonnes de marchandises qui déferlent par voie maritime, terrestre et aérienne, il dispose de quelques minutes pour agir, la plupart du temps derrière un écran. Les manières de réfléchir et d’agir s’en trouvent alors totalement bouleversées pour ajouter à l’expertise humaine, la puissance technologique.

 

Biographie de l'auteur

Larbi Belbachir a exercé près de quarante ans au sein des douanes marocaines. Major en 1973 de la promotion internationale de l’Ecole nationale des douanes françaises de Neuilly, il poursuivit des études supérieures en droit, en parallèle à un cycle supérieur de gestion à l’ISCAE. Nommé successivement directeur régional du Centre, puis de l’Oriental,  après avoir dirigé plusieurs unités d’intervention opérationnelles, il achèvera sa carrière en tant que conseiller du directeur général de cette même administration. Actuellement enseignant vacataire à l'Ecole Nationale d'Administration (ENA), son expérience dans les domaines du renseignement douanier, de la lutte contre la fraude et le trafic illicite des stupéfiants font de lui un des experts en la matière.

 

Un juge de la Cour suprême de l’État de New York a ordonné la restitution d’un bas-relief perse à l’Iran d’où cette sculpture aurait été volée il y a un peu plus de 80 ans.
Ce bas-relief sculpté dans du calcaire représente un soldat perse. L'objet antique date des années 510 à 310 avant l’ère commune. (Manhattan District Attorney's Office)

Un juge de la Cour suprême de l’État de New York a ordonné la restitution d’un bas-relief perse à l’Iran d’où cette sculpture aurait été volée il y a un peu plus de 80 ans.

Un bas-relief est une sculpture gravée dans la pierre sur laquelle les formes se détachent légèrement par rapport à la surface plate de leur support. D’une valeur estimée à 1,2 million de dollars, ce bas-relief antique a été saisi par les enquêteurs du District Attorney Office à Manhattan (le bureau du procureur de  l’État pour le district de Manhattan) dans une ancienne armurerie à Park Avenue, depuis transformée en site culturel et où le bas-relief devait être vendu lors d’un salon d’art.

D’après les enquêteurs, le bas-relief avait été volé à Persépolis en 1936 et était réapparu au Musée des beaux-arts de Montréal, auquel il avait été légué.

Mais cet objet antique devait être dérobé à nouveau, cette fois du musée montréalais en 2011, puis acheté par deux marchands d’antiquités de Londres qui affirment l’avoir acquis en toute légalité et ignorer sa provenance douteuse. Mais face aux preuves que leur ont présentées les enquêteurs, démontrant que le bas-relief avait été volé il y a près d’un siècle, les marchands ont convenu de le remettre aux autorités.

New York se targue d’abriter quelques-uns des musées et des galeries d’art les plus connus du monde et figure parmi les principaux marchés d’art et d’antiquités aux États-Unis. Bien que la plupart des transactions soient entièrement légitimes, les ventes illégales de pièces volées, appartenant à différents patrimoines culturels, constituent une préoccupation majeure.

Depuis 2012, les procureurs et les détectives du district attorney de Manhattan ont contribué au recouvrement de plusieurs milliers d’antiquités sur le marché noir et dont la valeur s’élève à plus de 150 millions de dollars. Le bureau a récemment établi une nouvelle brigade d’application de la loi chargée exclusivement de lutter contre le vol de propriétés culturelles.

Pour les États-Unis, la restitution à leurs pays d’origine de trésors volés est depuis longtemps une priorité.

Restituer à un pays des antiquités de son patrimoine culturel ou d’objets d’art qui lui ont été volés encourage la bonne volonté chez les gouvernements étrangers et leurs citoyens, tout en renforçant la protection du patrimoine culturel du monde et les connaissances des civilisations du passé.

Les États-Unis ont actuellement des accords avec 17 pays qui visent à protéger et à restituer les objets du patrimoine culturel illégalement exportés. (L’Iran ne figure pas parmi ces 17 pays.) Depuis 2007, l’US Immigration and Customs Enforcement, une agence qui relève du département la sécurité intérieure des États-Unis, a restitué plus de 11 000 antiquités à une trentaine de pays. Lauren Monsen

A l’aube d’une victoire espérée des Bleus à la coupe du Monde, la question sur son rapport au bonheur se pose. En effet, la victoire fait beaucoup, mais pas tout ! Au foot comme dans la vie professionnelle...

Après la victoire des Bleus à la coupe du Monde, la question sur son rapport au bonheur se pose. En effet, la victoire fait beaucoup, mais pas tout ! Au foot comme dans la vie professionnelle...         Or aujourd'hui, et plus particulièrement dans le monde de l’entreprise, nous nous retrouvons confrontés à des problématiques de candidats qui ont déjà connu des burn-out, des difficultés face à la gestion du stress et des courses au salaire et à la promotion. Mais, la plus grande richesse ne serait-elle pas le bonheur ? A force de courir derrière le "toujours plus" pour notre vie professionnelle, comme personnelle , ne nous trompons nous pas parfois d'objectif.

La psychologie positive de Tal Ben-Shahar                                                                                                                     Tal Ben-Shahar enseigne la psychologie positive à Harvard. Avec une première classe composée au départ de 8 élèves, la 2e en a rassemblé 300 et la 3e… 1000 ! Persuadé qu’il est possible d’apprendre à être heureux, il a communiqué sa vision personnelle du bonheur, et elle s’est avérée contagieuse… et prodigieuse !                                                                       Parce qu’il perçoit la quête du bonheur comme une recherche naturelle chez l’homme, quelle que soit sa culture, Tal Ben-Shahar a décidé de publier un livre d’exercices pratiques. Il est alors possible de comprendre comment être heureux avec des outils sérieux, garants du succès de son ouvrage. En effet, la psychologie positive selon Tal Ben-Shahar consiste à ne plus partir des difficultés rencontrées dans son enfance par exemple, mais des expériences positives : de quelle façon sommes-nous heureux ? Détendus ? Positifs ? À travers des exercices déployés sur 52 semaines, chaque individu apprend, à sa façon, à identifier sa formule personnelle, et sur-mesure, du bonheur.                                                                Anne Franck disait : « Nous vivons tous dans le but d’être heureux, nous menons tous une existence différente qui pourtant est la même ». À force de courir après la réussite, la perfection et le « toujours plus », la finalité même “d’être heureux” s’éloigne peu à peu. Le paradoxe est bien là : à mesure que la qualité de vie augmente, le taux de dépression augmente lui aussi. Aux USA, il y a 10 fois plus de dépression que dans les années 60. Au Royaume-Uni, 52% de la population se déclarait très heureux en 1957 contre 36% en 2005 !

Comment allier bonheur et ambition ?                                                                                                                           Cette double réussite passe d’abord par l’établissement de relations personnelles et professionnelles épanouissantes. Capitaliser sur les émotions positives et la résilience contribue à faire face aux difficultés. Enfin, il faut être en capacité de développer un regard sur soi et sur les autres qui soit encourageant et ancré dans l’optimisme.

Quel enseignement en tirer ?                                                                                                                                            « Un changement effectué par palier vaut mieux qu’un échec ambitieux » Créer des rituels quotidiens pour s’efforcer d’apprendre. Le « step by step » serait-il l’une des clefs du succès ? Ce qui est certain, c’est que la confiance en soi acquise de la sorte est-elle... bien réelle.                                                                                                                          Plus que jamais le monde de l’entreprise a besoin de personnes qui vont inspirer leurs collaborateurs par la psychologie positive. « Plus facile à dire qu’à faire me diriez-vous ? » Tal Ben-Shahar nous enseigne que « plus nos journées seront pleines de ce vécu-là, plus nous serons heureux » Alors, que diriez-vous d’essayer ? !                                                          Deborah Ezra, Managing Director France chez Batenborch International

(Agence Ecofin) - Twitter veut certifier tous les comptes du réseau social. L’information a été communiquée par Jack Dorsey, PDG du réseau social, dans une vidéo publiée sur le réseau social Periscope, le 8 mars dernier. 

Ce n’est pas la première fois que Twitter tente de certifier tous les comptes d’abonnés. A l’origine, le réseau social voulait le faire pour éviter les fausses informations publiées par les faux comptes de personnalités publiques. Le processus a donc commencé par les célébrités et autres hommes politiques, avant d’être abandonné. La certification a donc perdu son sens initial et est devenue le symbole d’un statut social élevé sur Twitter. 

L’une des raisons ayant motivé Twitter à rendre son sens initial à la certification, est la lutte contre le phénomène des fake news qui s’intensifie de plus en plus. Twitter veut faire de la certification une garantie de crédibilité et d’authenticité. Pour David Gasca, directeur des produits chez Twitter, la certification signifiera que « Twitter assure que l’abonné et tout ce qu’il dit sont authentiques ».

Servan Ahoug

Le stage d’initiation aux sciences et à la technologie dans la circonscription scolaire de Lamar, en banlieue de Houston, fait partie d’un grand nombre de programmes destinés à susciter l’intérêt des filles à un jeune âge
Département d’État américain, Doug Thompson

Au Texas, dans le cadre d’un stage de technologie destiné aux filles de sixième, une prof vide un carton de pièces détachées par terre et demande aux élèves de monter un vélo… sans leur donner les instructions de montage.

Et elles réussissent à le faire, tout comme elles ont réussi à fabriquer avec des briques de Lego un robot capable de danser et un flipper en bois avec des lumières clignotantes.

« Le but était de nous initier à la mécanique et à l’ingénierie. Dans un cours de sciences normal, on aurait sûrement laissé les garçons s’en occuper. Franchement, c’est ce que j’aurais fait », explique Avery Lopez, 12 ans.

 

Ce stage d’initiation aux sciences et à la technologie dans la circonscription scolaire de Lamar, en banlieue de Houston, fait partie d’un grand nombre de programmes destinés à susciter l’intérêt des filles à un jeune âge et à les inciter à suivre des cours de maths et de sciences à un niveau plus avancé.

Dans la plupart des pays du monde, les garçons sont plus nombreux que les filles à suivre des études supérieures en sciences, technologie, ingénierie et maths (disciplines STEM), et à faire carrière dans ces filières. Les gouvernements et les éducateurs quasiment partout dans le monde s’efforcent de combler cet écart.

 

On peut voir des progrès dans ce domaine, au moins dans le primaire et au collège.

La toute dernière enquête TIMSS qui mesure les acquis en mathématiques et en sciences des élèves de CM1 et de 4e dans des dizaines de pays révèle une amélioration par rapport à 1995 : « Beaucoup moins de pays présentent des disparités en faveur des garçons et, dans quelques pays, les filles ont surpassé les garçons, particulièrement en sciences », notent les auteurs du rapport.

Mais l’écart persiste parmi les élèves plus âgés, à en juger d’après les résultats à un examen donné à des élèves du secondaire qui suivent des cours de niveau avancé en maths et en physique. « On trouve moins d’adolescentes inscrites à ces cours, et leurs notes sont nettement moins bonnes », constate Dirk Hastedt, directeur exécutif de l’International Association for the Evaluation of Educational Achievement.

 

Comment expliquer cet écart ?

Les experts en conviennent : les filles ont les mêmes aptitudes que les garçons pour les études dans la filière STEM, mais, « dans beaucoup de sociétés, les filles ne discernent pas d’avenir pour elles dans les maths et les sciences. Elles ne voient pas beaucoup de femmes dans les professions scientifiques, et elles se sentent dévalorisées », souligne Dirk Hastedt.

Les éducateurs ne sont pas les seuls à vouloir changer cette situation. Les grandes entreprises cherchent à recruter des informaticiennes et des ingénieures ; les universités et les associations professionnelles examinent les programmes scolaires et les styles d’enseignement pour trouver « les aspects qui n’attirent pas les femmes, voire qui les découragent », ajoute Jolene Jesse de la National Science Foundation.

Il n’est jamais trop tôt pour bien faire. Les établissements de la circonscription scolaire de Lamar organisent des stages dans les disciplines STEM pour les filles afin de les initier aux matières scientifiques et technologiques « comme elles le sont aux cours de ballet ou aux activités des pom-pom girls », explique la principale responsable des programmes scolaires, Valerie Vogt.

Avery Lopez, prodige de la programmation d’imprimantes 3D, veut se diriger dans la conception informatique. À ceux qui sont réticents face aux maths et aux sciences, elle donne ce conseil : « Vous devez absolument repenser les sciences et l’ingénierie parce que c’est un grand domaine où on trouve peu de filles. »

Christopher Connell

Actualités, blogs, sites de médias sociaux… On peut tout mettre en ligne, ou presque, à l’aide d’un simple clic. Mais comment savoir si ce qu’on lit, voit ou entend est authentique ?
Deux images juxtaposées ; à droite, l’analyse de la photo avec un logiciel mesurant les taux de compression

Actualités, blogs, sites de médias sociaux… On peut tout mettre en ligne, ou presque, à l’aide d’un simple clic. Mais comment savoir si ce qu’on lit, voit ou entend est authentique ? Ces sites Internet et plugins gratuits vous aideront à dissiper toute confusion.

 

 

 

Pour en savoir plus sur les sites Internet :

 

Whois : découvrez qui a déposé un nom de domaine Internet et trouvez l’adresse de la personne ou de l’entreprise qui a fait cette démarche.

 

Pour vérifier des photos :

 

FotoForensics : téléchargez une image pour savoir si elle a été altérée en examinant ses taux de compression. L’analyse du niveau d’erreur (Error Level Analysis* en anglais) fait ressortir les zones retouchées sur la photo.

Qu’est-ce qui est truqué sur cette image ? La feuille de nénuphar, c’est tout. Ses taux de compression sont différents, comme le montrent les couleurs et les zones de texture.

 

JPEGsnoop : découvrez à quel moment de la journée une photo a été prise, le type d’appareil photo utilisé et d’autres détails. Tout comme avec FotoForensics, vous pouvez aussi déterminer si l’image a été retouchée en comparant ses taux de compression.

 

Who Stole My Pictures : repérez les copies d’une image sur Internet grâce à une extension qui lance une recherche sur Google, Yandex, Bing et TinEye. Vous pouvez aussi suivre l’utilisation de l’image au fil du temps. Utile, puisque les photos ne sont pas nécessairement attribuées à leur auteur véritable.

 

Pour vérifier des séquences vidéo :

YouTube DataViewer : collez une URL YouTube pour connaître la date et l’heure du téléchargement d’une vidéo (qui peuvent être différentes de l’horodatage public). Vous recevrez également les vignettes des images qui permettent de suivre leur utilisation en ligne.

 

Wolfram Alpha : vérifiez l’authenticité d’une vidéo ou d’une photo. Par exemple, comparez le temps qu’il fait sur les différentes séquences aux données des bulletins météorologiques. Tapez « météo », le lieu et la date pour faire des recherches dans l’ensemble des données de ce moteur. (Vous pouvez également l’utiliser pour trouver l’historique de  la conversion de devises).

Pour vérifier des affirmations :

 

Wikipédia : acquérez des connaissances de base sur un nouveau sujet grâce à cette encyclopédie gratuite, disponible en plusieurs langues et contenant des sources primaires.

 

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Storyful : cette société offre une « carte thermique » du trafic des médias sociaux. Elle détecte et vérifie les vidéos, les segments audio, les textes et les photos. Les principaux médias font partie de ses clients — mais ce service est payant.

 

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Rédigé par certains des meilleurs journalistes au monde, le Guide de vérification propose des outils et des techniques à utiliser dans les situations d’urgence, notamment pour vérifier les renseignements, photos et  vidéos générés en masse par les utilisateurs. Le Verification Handbook for Investigative Reporting, (Guide de vérification pour le journalisme d’investigation), un ouvrage complémentaire, suggère des techniques supplémentaires pour la recherche en ligne.

Le nombre d’étudiants étrangers dans les collèges et universités aux États-Unis a dépassé, pour la première fois, le million ; en partie sous l’effet de l’afflux d’étudiants de troisième cycle en sciences, ingénierie et maths venus d’Inde.

La Chine reste le pays qui envoie le plus d’étudiants – 328 500, soit près d’un tiers – mais les inscriptions des étudiants indiens ont grimpé de 25 % (à près de 166 000).

Nikita Ankem, étudiante indienne de 23 ans venant de Nagpur, prépare un Master en génie industriel à l’université Pennsylvania State. Elle a bon espoir qu’un diplôme de Penn State l’aidera à trouver un emploi quand elle retournera dans son pays.

« En Inde, on n’enseigne quasiment que la théorie. Nous sommes très bons en maths », explique Nikita, qui s’occupe du site internet de l’association des étudiants indiens à Penn State. « Ici, on apprend à mettre tout ce qu’on nous enseigne en pratique, dans des études de cas, des résolutions de problèmes et des projets en équipe », ajoute-t-elle.

L’Arabie saoudite, qui a tout juste devancé la Corée du Sud, arrive en troisième place. Ces deux pays envoient environ 61 000 étudiants chacun. Le Canada est en cinquième place avec 29 000. C'est ainsi que le nombre d’étudiants étrangers s’est accru de près d’un demi-million au cours des 10 dernières années. Toutes nationalités confondues (ressortissants américains y compris), les effectifs des établissements d’enseignement supérieur aux États-Unis atteignent 20,3 millions d’inscriptions aujourd’hui. Aucun autre pays n’attire autant d’étudiants étrangers.

Plus de la moitié des étudiants étrangers poursuivent des études en ingénierie, commerce, maths et informatique. Ceux qui sont diplômés en science, technologie, ingénierie et maths peuvent travailler 29 mois aux États-Unis après avoir obtenu leur diplôme. Cette durée est ramenée à 12 mois pour ceux qui ont un diplôme dans une autre discipline.

« On doit encourager les jeunes de tous les pays à rechercher des possibilités d’échange au-delà de leurs frontières », affirme Evan Ryan, directrice du bureau chargé des programmes d’échange au département d’État. « Nous sommes convaincus qu’une éducation à l’étranger est un facteur essentiel pour faire des communautés et du monde entier un lieu plus sûr et plus tolérant. »

Aux États-Unis, plus de 250 universités accueillent chacune au moins un bon millier d’étudiants étrangers. En tête de liste : New York University (15 000 inscrits) et l’université de Californie du Sud (USC, 13 300 inscrits). La Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, le Vietnam, Taïwan, l’Iran, le Royaume-Uni, le Népal, le Nigeria, le Koweït, la France, l’Indonésie, le Venezuela, la Malaisie, la Colombie et l’Espagne ont tous augmenté leur contingent d’étudiants l’an dernier.

Selon le président de l’institut, Allan Goodman, les étudiants étrangers « apprécient la qualité, la diversité et la réputation solide des institutions américaines ». En même temps, a-t-il ajouté, ils « nous apprennent beaucoup de choses sur le monde que nous partageons tous. Plus on garde grand ouverte la porte aux autres cultures (…), mieux notre pays et notre monde s’en porteront. »

La petite ville de Jun se distingue de bien des grandes villes, en matière de démocratie participative
Jun est une petite ville espagnole de 3 500 habitants

Bienvenue à Jun, commune espagnole de 3 500 habitants. Son maire, José Antonio Rodríguez Salas, n’a pas autant d’abonnés sur Twitter que d’autres maires de grandes villes ou d’autres hommes politiques. Mais ses abonnés le suivent de près. Pourquoi ? Parce que depuis 2011, Twitter est LE moyen de communication officiel entre le maire et les habitants de sa ville.                                      Si un administré envoie un tweet pour se plaindre, le maire répond par le même biais en indiquant comment il compte régler le problème. S’il ne s’en occupe pas, tout le monde est au courant.

La municipalité de Jun aurait-elle une leçon à donner à des villes plus grandes qui veulent construire « une démocratie plus ouverte et plus réactive » ? C’est la question que se sont posée des employés de Twitter quand ils ont eu vent de ce qui se passait dans cette petite ville. Il se trouve que l’un d’eux, Deb Roy, enseigne aussi au Massachusetts Institute of Technology.     Alors, avec un collègue du MIT, il a décidé de se rendre sur place pour étudier le système de plus près. Il avait choisi pour compagnon de voyage le professeur William Powers, l’auteur deHamlet’s Blackberry, un livre qui s’intéresse aux effets positifs et négatifs du monde numérique sur les rapports humains. Les deux hommes ont découvert une dynamique inhabituelle : comme les échanges entre les citoyens et le gouvernement ont lieu sur les réseaux sociaux, tout le monde peut les voir. Cette « visibilité mutuelle » a plusieurs avantages : les demandes des administrés restent raisonnables, elles sont traitées rapidement, et les habitants de Jun savent ce que l’administration fait pour eux. Par exemple, un habitant de Jun a signalé qu’un lampadaire ne fonctionnait plus en envoyant un tweet sur le compte du maire. Celui-ci lui a répondu en taguant l’électricien chargé de le réparer. Le lendemain, c’est l’électricien qui postait une photo du lampadaire réparé.

Pour Martin Saveski, chercheur au Laboratory for Social Machines au MIT, l’avantage du système de Jun, c’est qu’il élimine les divers intermédiaires hiérarchiques qui s’interposent normalement entre les administrés et leur maire. « Est-ce que ce système pourrait fonctionner dans une grande ville où le maire ne peut évidemment pas répondre lui-même à un million de tweets ? », c’est la grande question. Pour tenter d’y répondre, le maire de Jun, Deb Roy et William Powers ont demandé au maire de Barcelone (population : 1,6 million d’habitants) de conduire un programme pilote dans sa ville. Barcelone est composée de nombreux districts, chacun géré par son propre administrateur. Ce serait à ces responsables de rendre des comptes au maire de la ville, comme dans le modèle d’organisation en « flocon de neige ».

La différence entre les besoins d’une petite ville et ceux d’une grande agglomération est déjà évidente. Les spécialistes du MIT ont proposé à José Rodríguez de développer une technologie numérique pareille à celle qu’ils envisageraient pour les grandes villes, autrement dit un outil capable de totaliser, de catégoriser et de hiérarchiser les demandes des administrés. « Mais le maire de Jun est très satisfait de sa méthode de gestion ; il a son téléphone sur lui en permanence et le consulte régulièrement, tout simplement. Cette méthode marche bien pour lui », ajoute William Powers. Et les habitants de Jun ont l’air très satisfait aussi. La preuve : l’année dernière, le maire a été réélu à une large majorité.                                                        

Le roman Alerte des Epsiloniens est une oeuvre originale publiée aux éditions du Panthéon. Son auteur, Benyounes Baghdadi, raconte l’histoire d’une cohabitation entre des êtres infiniment petits « les Epsiloniens » et les humains qui ignorent leur existence. Le lecteur est convié à entreprendre plusieurs voyages en compagnie de deux personnages principaux, amoureux l’un de l’autre, Adam et Sara, vers l’univers invisible des Epsiloniens qui existe sur terre. Ils  découvrent dans ce monde  des êtres qui ont su gérer leurs rapports avec la nature, grâce à une sagesse et une science approfondies. Mieux encore, ils se rendent compte que ces êtres « extra-humains » et « intra-terrestres » évitent le plus souvent à l’homme de succomber à ses propres aventures destructrices. Adam et Sara  auront l’occasion d’assister à une démonstration de la force de ces créatures lorsqu’un Epsilonien dénommé Stratamykose, rongé par la haine, décide d’attaquer les humains. Dans cette guerre, seront exploitées différentes armes nouvelles, invisibles et infiniment petites, chimiques, biologiques, informatiques, virales, etc. Une collaboration entre l’homme et les Epsiloniens voit alors le jour pour faire face à la menace. En choisissant cette forme romanesque, le narrateur semble nous dire qu’il a le droit de conjecturer les choses de ce monde ; ces conjectures et la science s’étayant mutuellement.

 

Au-delà d’un récit, que le lecteur naïf trouvera simplement divertissant,  « Alerte des Epsiloniens »  est d’abord une mise en discours d’une incontestable réflexion sur la notion du réel et sur l’humanité, qui s’imprègne par moment du discours moralisant et injonctif que les Epsiloniens tiennent à l’homme.  Des réflexions efficaces pour interroger  nos certitudes, ébranler nos convictions, et nous ré aiguillonner vers d’autres  possibles. Baghdadi a choisi la science-fiction comme mode d'investigation, mais comme discours de l’homme des temps modernes, pour penser les travers humains à l’échelle universelle.

 

En réalité, le voyage vers le monde epsilonien n’est en fait qu’un voyage dans notre esprit. Dans ce sens, ce n’est pas le personnage d’Adam qui a fait le voyage, mais c’est le voyage qui a fait et a défait plutôt Adam. Benyounes Baghdadi invite chacun de nous à effectuer ce voyage vers ces mondes invisibles et être à l’écoute des oppositions qui s’inscrivent dans plusieurs dualités, entre autres le multiple face à l’unique. Cette écriture nourrit  également une autre démarche de réflexion et permettrait de démonter que le meilleur moyen de ne pas être aveuglé par des certitudes qui pourraient s’avérer trompeuses, c’est de cultiver l’esprit d’interrogation en considérant que rien n’est jamais certain et qu’on est toujours "dans le vrai" quand on est prêt à remettre ses certitudes en question et de penser ce qui relève encore de l’ordre de l’impensable.

 

Au Maroc, il y a nécessité de promouvoir l’autonomisation socio-économique de la femme
Femmes au Maroc

« Tout le monde Gagne : promouvoir l’autonomisation socio-économique de la femme ». Tel est le thème de la campagne d’autonomisation socio-économique de la femme au Maroc, à travers des activités génératrices de revenus, récemment initiée par l’ONG américaine Search For Common Ground (SFCG) et le collectif d’associations « Autonomisation et droits ». En marge de cette campagne, un Atelier-débat a été organisé, à Rabat, avec la participation de Maroc Taswik, ainsi que des représentants du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) marocain.

 

Financée par Middle East Partnership Initiative (MEPI) et mise en place par SFCG-Maroc, la campagne « tout le monde gagne » consiste en un mélange de techniques de sensibilisation non-conflictuelle et d’établissement de relations dans l’intention de « créer un large consensus sur certaines questions clés qui bloquent l’autonomisation socio-économique des femmes ». Plus concrètement, le projet vise à fournir aux femmes et aux organisations des compétences pour améliorer leurs relations avec les autres associations, leur présence dans les médias et leur efficacité globale.

 

Selon Noufel Abboud, président de SFCG-Maroc, « ce projet est le résultat de l’expansion de l’Organisation qui, depuis 2001, n’a cessé d’œuvrer pour renforcer les capacités des individus et des institutions, une meilleure coopération et une résolution constructive des conflits ».

 

En termes de chiffres, la population active féminine au Maroc a enregistré une régression. C’est ainsi qu’entre 2000 et 2013, elle est passée de 28,1% à 25,1%, soit environ 3 millions de personnes, parmi lesquelles 16% travaillent pour leur propre compte. Il n’en reste pas moins que le nombre de coopératives exclusivement féminines a dépassé les 2200 et plus de 17% des familles sont soutenues par des femmes. De même que les femmes participent à hauteur de 21% à la richesse nationale. Malgré tout, le Royaume occupe aujourd’hui la 135ème place à l’échelle internationale, en ce qui concerne la participation des femmes à la vie économique.

 

S’exprimant au sujet des opportunités économiques offertes aux femmes et, plus généralement, aux coopératives, Najib Mikou, Directeur Général de Maroc Taswiq, estime que « le monde s’est réconcilié avec les produits biologiques et naturels et le Maroc, qui fabrique ce type de produits, doit saisir cette opportunité ». Et d’appeler les coopératives marocaines, notamment agricoles, à profiter du développement des secteurs du E-Commerce et du Halal, qui représentent respectivement 400 milliards et 800 milliards de dollars par an.

 

En vue de donner plus d’efficacité au projet « tout le monde gagne », SFCG-Maroc a supervisé la création du réseau « Autonomisation et Droits- Pour l’indépendance socio-économique des femmes ». Parmi ses objectifs figurent le plaidoyer en faveur de l’autonomisation socio-économique des femmes et leur accès aux droits sociaux, économiques et culturels ; l’intégration de l’approche genre dans toutes les politiques sociales et économiques ; ainsi que le renforcement des compétences des associations, coopératives et organisations de la société civile.

 

Les organisations de la société civile (OSC) membres du réseau « Autonomisation et droits » sont l’Association Nawat al Moustakbal (Aïn Aouda, région de Rabat), l’Association Dar Si Hmad (Agadir), l’Association Ennakhil (Marrakech), le Centre de formation pour femmes et restaurant marocain Amal (Marrakech), High Atlas Foundation (Marrakech), la Coopérative Taytmatine (Touama, région de Marrakech), le Centre Chourouk de Développement Social (Fès) et la Coopérative des Tisseuses d’Aïn Leuh (Région de Fès).

Google veut mettre fin à la porno-vengeance

Selon la firme américaine, qui  est devenue au fil des années une sorte de dieu dans le domaine de l'Internet, des mesures auraient été prises pour tenter de couper court au détestable phénomène de ce qui est communément appelé la "porno-vengeance" ou "revenge porn". Qu'est-ce que la "porno-vengeance" ? Il s'agit, ni plus ni moins,  de la diffusion d'images à caractère sexuel sans le consentement des personnes filmées ou photographiées.
Humiliation et extorsion de fonds                                                                                                                                     Ce phénomène est, pour une grande part, le résultat de conflits de couple. Quoi de plus aisé, en effet, que de publier des photos intimes de son ex pour l'humilier ? Ce phénomène se produit également à des fins d'extorsion de fonds. Il est alors le fait de hackers qui publient les images (photos intimes ou vidéos relatives à des ébats) sur des sites spécialement dédiés à leur chantage et obligent les personnes à payer pour les retirer. Afin de lutter contre le phénomène de la "porno-vengeance", Google a décidé de supprimer, à la demande des victimes, l'ensemble des résultats de recherche où l'intimité de ces personnes est dévoilée au grand public (sextapes, photos nues). A noter qu'une politique du même type est en vigueur, depuis un certain temps déjà, en ce qui concerne l'accès à certaines données à caractère personnelles jugées sensibles et qui se trouveraient en ligne.
Des mesures d'une efficacité relative                                                                                                                         En dépit de l'effet d'annonce et de tous les espoirs que cette nouvelle politique du tout puissant moteur de recherche peut susciter, il semble peu probable que les mesures prises par Google puisse mettre fin au phénomène de la "porno-vengeance". Le piratage des données bancaires sur la toile en attestent. Dans ce domaine, les hackers sont toujours en activité et ce, en dépit des mesures adoptées par Google pour limiter la diffusion des données personnelles à caractère sensible. Mais malgré leur efficacité relative, les mesures récentes prises par le géant américain de l'Internet, contre la "porno-vengeance", sont à saluer. Quoiqu'on en dise, il s'agit d'un pas dans la bonne direction. Il n'en reste pas moins qu'il en faudra beaucoup plus pour que les stars (qui sont les premières victimes du phénomène) puissent dormir et faire l'amour tranquillement.